MiG29, une incroyable expérience de vol

Nous étions trois à monter ce jour-là, et je passais en troisième position. Autant vous décrire que l'attente fut interminable ! L'habitacle est resserré sans être exigu. Mieux même, on se sent former un seul corps avec le jet. I c'est un avion d'initiation, les commandes sont en deux exemplaires, et j'ai en face de moi un manche à balai. Le staff tend l'équipement du siège éjectable et me ressasse les règles concernant la sécurité. les évènements s'enchaînent sans tarder. Une fois solidement fixé au siège, je place le casque à visière : par son entremise, je resterai en contact avec le pilote invisible à l'avant.Finalement on fixe les verrières et voilà que je suis fin prêt. Le trouble est impossible à exprimer. L'aviateur sollicite le consentement pour décoller au centre, et chasseur gagne le fin de piste. Une poignée de secondes à peine pour jouir de la situation, puis c'est parti. Gaz au maximum. La puissance est difficilement comparable avec ce que j'ai déjà pu ressentir vols classiques. Le moment d' plus tard, on a déjà quitté le tarmac. L'avion est étonnamment stable ; rien à voir avec un Cessna ! De loin en loin, le pilote demande si je vais bien. On débute par un vol de découverte, suivi d'un vol à basse altitude. Mémorable. Ensuite engagent les manoeuvres aériens, et là, ça ne correspond à rien de connu. Dès le premier virage serré, les G me frappent : une poussée sur le torse et les épaules. Comme une main géante qui essaierait de me plonger dans mon siège. Les acrobaties s'enchaînent les unes après les autres, ne me consentant nul instant pour me ressaisir ma respiration et mes repères. La charge est désormais sur tout l'organisme. QuatreG, cela produit le sentiment que mon anatomie pèse quatre fois plus, approximativement 350 kgs ! Je me crispe au maximum afin de éviter le black-out, j'enttends mon coeur battre comme un fou à l'intérieur. Un brut moment de angoisse, de bonheur, d'adrénaline et de bonheur. Tonneaux, virages, loopings, passage sur le dos... tout y passe! Après quelques instants, je perds tout sens de l'orientation. Après quelques minutes, j'ai la bouche sèche comme du coton, et le dos dégoulinant de sueur. Ca cesse aussi brutalement que ça a commencé, et je reprends mon souffle. La fatigue est déjà présente, et je tremble. Le pilote me laisse reprendre mes esprits et prendre des photos. Le pilote me propose de prendre les commandes. J'agrippe le manche à balai et tire doucement dessus. L'appareil réagit aussitôt. C'est colossal. Le pilote me propose alors de accomplir un tonneau. Et c'est avec un adresse inattendue que j'en effectue un, tellement l'avion tourne sur son axe avec aisance. Mais déjà le pilote me demande si je suis prêt pour une autre série d'acrobaties. La bouche pâteuse, je réponds par l'affirmative. C'est encore plus effroyable que la première fois. Quand je suis ressorti de le MiG29, j'avais les jambes en coton et le teint livide. Et cependant, j'avais du mal à m'éloigner de l'appareil, à clore ce moment unique de mon existence. Retrouvez toutes les infos sur ce vol en MiG29 en suivant le lien.